Après que les réveils aient sonné, que les cafés soient avalés et les programmes pliés entre les mains moites d’attente, nous nous sommes retrouvés dimanche 2 février aux environs de midi, en salle Cocteau, pour déguster la programmation numéro 5 de la compétition nationale. Quatre films avaient été programmé, chacun d’une durée d’une petite demie heure. L’hégémonie presque devenue ronronnante de la Fémis était soulignée dans cette sélection, puisque deux films étaient réalisés par des élèves de l’école, dont le documentaire Clean with Me qui sera primé quelques jours plus tard.
Le court métrage qui ouvrait cette séance a été l’un de ceux qui m’a peut être le plus marqué lors de ce festival. La place du mort, signé Victor Boyer. Ce film raconte l’histoire d’une famille bourgeoise déchirée par le décès prématuré d’un des jumeaux composant la fratrie. Ce petit être a été très vite remplacé par un enfant adoptif, dont la place semble être remise en question par le survivant. L’action se déroule alors que les deux frères ont désormais une trentaine d’années. Alphonse, l’enfant adoptif, devenu écrivain, revient dans sa famille le temps d’un week-end et peine à avouer à ses proches qu’il va faire de leur histoire le sujet de son nouveau roman. Son frère, Samuel, le découvre rapidement et voit d’un très mauvais œil la présence d’Alphonse dans le manoir familial. Continuer la lecture de « Clermont 2020 | La place du mort »