Clermont 2020 | La place du mort

Après que les réveils aient sonné, que les cafés soient avalés et les programmes pliés entre les mains moites d’attente, nous nous sommes retrouvés dimanche 2 février aux environs de midi, en salle Cocteau, pour déguster la programmation numéro 5 de la compétition nationale. Quatre films avaient été programmé, chacun d’une durée d’une petite demie heure. L’hégémonie presque devenue ronronnante de la Fémis était soulignée dans cette sélection, puisque deux films étaient réalisés par des élèves de l’école, dont le documentaire Clean with Me qui sera primé quelques jours plus tard.

Le court métrage qui ouvrait cette séance a été l’un de ceux qui m’a peut être le plus marqué lors de ce festival. La place du mort, signé Victor Boyer. Ce film raconte l’histoire d’une famille bourgeoise déchirée par le décès prématuré d’un des jumeaux composant la fratrie. Ce petit être a été très vite remplacé par un enfant adoptif, dont la place semble être remise en question par le survivant. L’action se déroule alors que les deux frères ont désormais une trentaine d’années. Alphonse, l’enfant adoptif, devenu écrivain, revient dans sa famille le temps d’un week-end et peine à avouer à ses proches qu’il va faire de leur histoire le sujet de son nouveau roman. Son frère, Samuel, le découvre rapidement et voit d’un très mauvais œil la présence d’Alphonse dans le manoir familial. Continuer la lecture de « Clermont 2020 | La place du mort »

Clermont 2020 | L’année du robot – La mécanique du cœur

Le festival de Clermont-Ferrand, on le répète chaque année, est l’occasion de se plonger dans de nouvelles images. Des images toujours surprenantes, toujours inédites, remettant en question notre rapport au monde et notre perception du vivant, des êtres, des choses, des lieux ; de tout ? Ce pouvoir de l’image qui parvient à capter les petits bouts de fantasmes de chacun nous fait tomber dans un rêve éveillé ; nous demeurons, l’espace d’un temps, dans un équilibre entre conscience et abandon. On peut alors s’offrir activement aux propositions visuelles et sonores qui nous sont montrées. Continuer la lecture de « Clermont 2020 | L’année du robot – La mécanique du cœur »

Clermont 2020 | Savoir dire beaucoup avec peu

La 42e édition du Festival de Clermont-Ferrand, qui s’est tenue du 31 janvier au 8 février 2020, aura été marquée par l’habituelle excellence attendue de la plus grande réunion de courts-métrages au monde. Dans la diversité des œuvres présentées se dessinent des récurrences, à la fois sur l’état du monde, dans la manière d’aborder des sujets de société, dans leur désir sincère de raconter des histoires… Retour sur les quelques films que nous retiendrons de notre présence là-bas. Continuer la lecture de « Clermont 2020 | Savoir dire beaucoup avec peu »