FFJL 2020 | Retour sur le second week-end de compétition

Le Festival du Film Jeune de Lyon continue : après un premier week-end chargé et quelques séances hors-compétition en semaine, ce second week-end a été placé sous le signe de la nouveauté, de la diversité, et nous a permis de découvrir la suite (et fin) de la sélection en compétition fiction. Petit panorama.

Samedi 26 septembre : Une journée éclectique à la programmation diversifiée

Ce samedi 26 s’est ouvert comme le week-end précédent par une passionnante table-ronde dédiée cette fois-ci à la production cinématographique. Un partage d’expérience précieux en présence de producteurs français et de la déléguée générale du Festival de Valence, spécialisé notamment dans l’écriture cinématographique. L’occasion de rappeler l’importance de l’accompagnement des artistes dans leurs démarches, chacun à leurs postes, dans la spécificité de leurs besoins. Comme les intervenants l’ont martelé, chaque métier sur un projet nécessite préparation, formation, et un soutien spécifique – aux écoles, aux professionnels, ainsi qu’aux pouvoirs publics de s’en emparer. Cette idée a principalement été développée au sujet du poste de scénariste, trop souvent confondu selon les intervenants avec celui de réalisateur.

Ces échanges ont trouvé un écho intéressant avec le concours de scénario organisé le même jour. Celui-ci permettait à neuf scénaristes de venir speecher leurs projets devant un public. Le jury présent dans la salle en a profité pour remettre le soir-même son Premier prix au projet Finale, de Rodolphe Populus, et un prix Coup de cœur au très beau Le Chant des Lucioles de Lou-Anna Reix. Des scénarios qu’on espère vite découvrir mis en images.

Enfin, une invitation à German Films, structure dédiée à la promotion du cinéma allemand à l’international, a été l’occasion de non seulement redécouvrir le très beau How my grand mother became a chair (réalisé par Nicolas Fattouh, coproduction Liban-Allemagne, aussi présenté en compétition animation), mais aussi des courts-métrages inédits en France.

Dimanche 27 septembre : Une dernière journée de compétition

Avant de découvrir les trois derniers programmes de la compétition fiction, une troisième rencontre professionnelle nous a permis de découvrir le dynamisme enthousiasmant des professionnels de l’image et de l’audiovisuel en région Auvergne-Rhône-Alpes. L’occasion aussi de mieux comprendre ce que les structures en place cherchent à monter pour se coordonner et agir sur la scène nationale et internationale, et de s’interroger sur les frontières minces entre les professions – et la place centrale des nouvelles écritures et du jeu vidéo, par exemple, dans les métiers de l’image contemporains.

Citons enfin quelques films qui nous marqués ce week-end :

Dangerville (réalisation : Martin Raffier) – fiction

Une soirée qui tourne mal quand deux jeunes se retrouvent mêlés à un règlement de compte après avoir absorbé des stupéfiants. Un voyage extraordinaire dans la nuit parisienne qui évoque le Enter the Void de Gaspar Noé, mais qui arrive subtilement à dépasser sa référence avec son humour rafraîchissant et son côté décalé. Un coup de cœur brutal, au final totalement enchanté et inattendu…

Emma Forever (réalisation : Léo Fontaine) – fiction

Rafraîchissant aussi, le film de Léo Fontaine nous balade le temps d’une soirée avec trois potes qui veulent rejoindre la soirée où se trouve Emma, la jolie fille du collège. De manière touchante, c’est tout ce qui compose l’adolescence que parvient à saisir le film, tout en étant, aussi un grand film sur un groupe de copains.

Le Vidéoclip (réalisation : Camille Poirier) – fiction

Parce qu’elle veut suivre son frère partout, Clara accepte de jouer dans un vidéoclip. Seulement, même si elle n’a que 13 ans, on lui demande de s’habiller et de se comporter comme dans un clip de Nicki Minaj. La québécoise Camille Poirier réalise avec beaucoup d’intelligence un film sur l’hypersexualisation d’une jeune adolescente, en proie au regard des hommes sur elle.

Étoiles du LYF | Les films à découvrir sur la plateforme

Vous permettre de découvrir ou redécouvrir ces films que l’association LYF a accompagné ces dernières années lors du Festival du Film Jeune de Lyon : c’est l’objectif du site les Étoiles du LYF. Presque 250 films y sont ainsi listés, et plus de 120 visibles immédiatement, gratuitement, grâce aux réalisateurs ayant rendu accessibles leurs créations. Mais que voir en premier ? Voici quelques films que l’équipe du blog vous recommande tout particulièrement.

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Portrait | Hugues Marcos – Directeur général du Festival du Film Jeune de Lyon

Nommé le 1er décembre 2018 directeur général du Festival du Film Jeune de Lyon, ce vice-président de l’association LYF se retrouve, à 19 ans, à la tête d’un des grands rendez-vous cinématographique de la rentrée à Lyon.

La silhouette fine, les épaules larges, la démarche hésitante mais toujours le sourire franc, c’est ainsi qu’Hugues Marcos se promène à nos côtés. Depuis décembre à la tête du Festival du Film Jeune de Lyon, celui qui fut l’un des fondateurs de l’association LYF en 2016 a également présidé pendant plusieurs éditions le Festival Luciole, festival du film lycéen de la Martinière Monplaisir. Portrait. Continuer la lecture de « Portrait | Hugues Marcos – Directeur général du Festival du Film Jeune de Lyon »

LYF 2018 | C’est parti : cérémonie d’ouverture vendredi 14 !

Moment fort de la scène cinématographique lyonnaise, le Festival du Film Jeune de Lyon revient pour une troisième édition. Vendredi soir, toute l’équipe de l’association LYF vous donne rendez vous à l’amphithéâtre Malraux de l’Université Lyon 3 à 18h30 pour son lancement !

Cette soirée sera l’occasion de découvrir Paul Est La (2017) de Valentina Maurel. Ce film a notamment remporté le premier prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes 2017.

Pour réserver gratuitement votre place – ainsi que pour l’ensemble des projections du festival – rendez vous sur la page suivante :

Réservations

Puis rendez-vous le 29 septembre à 11h au Comoedia pour découvrir le palmarès de cette troisième édition !

Bon festival à tous !

Le film jeune, une définition

Au sortir de l’édition 2017 du Festival du film Jeune de Lyon, Pierre Triollier du Brochet, président de l’Association Lyf, nous livre une tribune dans laquelle il s’essaie à une définition du film jeune, notion précise, notion floue, qui porte en elle les bases même de l’existence de l’Association Lyf, du Festival du film Jeune, et de l’Union du film Jeune.

Il est une notion qui nourrit les débats les plus intenses entre le Lyf et ses partenaires d’une part, mais également au sein même des Jurys successifs du Lyf. Ce débat porte sur le film jeune. Qu’est-ce ? Comment le définir ? Par qui est-il produit ?

Cinéma professionnel ? Espoir en gestation ? Le film jeune est-il seulement définissable, n’est-il plutôt pas condamné à demeurer une notion vague. Ou alors, devons-nous l’inventer pour qu’il existe ?

Une notion unique et nouvelle

En effet, le Festival du film Jeune de Lyon est unique en son genre. Il existe des festivals du film lycéen, des festivals de court-métrages ouverts aux courts réalisés par des étudiants en école de cinéma ou de création audiovisuelle. Mais un Festival du film Jeune en général, cela n’existe qu’à Lyon, et c’est organisé chaque année en septembre par l’Association Lyf.

Cette notion repose sur deux choses, un constat tout d’abord, puis une raison organique à la création de ce Festival en 2016.

Un premier constat : l’absence de Festival du film Jeune à Lyon

Avec la fermeture de la section films du bac du Festival du film court de Villeurbanne, les jeunes réalisateurs lycéens de la Ville Lumière, berceau du 7ème art, voyaient leurs films cantonnés à leurs placards. Il était quand même aberrant que dans cette ville, qui a vu la naissance du cinématographe par la technique des ingénieurs Lumière, il n’y ait pas d’espace, pas de proposition faite aux jeunes talents du cinéma, qui représentent potentiellement les grands artistes de demain.

L’Association Lyf a voulu proposer à ces jeunes, pleins de talent, une opportunité de visibilité pour leur travail, ce qui est chose faite. Bien que le film lycéen soit en lui-même un sous-genre du film jeune (contrainte de moyens, âge des réalisateurs, …), il apparaissait qu’il serait plus pertinent de mêler dans un même festival des lycéens et des étudiants, les uns pouvant s’inspirer des autres, créer des relations, un réseau de connaissance pour leur orientation et leur épanouissement dans leur passion commune.

Le parcours et l’origine des fondateurs de l’association Lyf

Si l’Association Lyf a créé un Festival du film Jeune de cette nature et qui surprend tellement par son décalage par rapport aux festivals traditionnels, c’est aussi en partie dû à l’origine et le parcours universitaire de ses fondateurs et membres. Jusqu’à la création d’un partenariat avec l’association Kinoks [association des étudiants de la licence Arts du spectacle – cinéma de l’Université Lyon 2, ndlr], aucun étudiant en cinéma ou en étude supérieure audiovisuelle ou cinématographique n’avait pris part à l’organisation du Festival ou des autres activités de l’association.

L’Association Lyf est d’abord née de la volonté du Festival du film lycéen de Saint-Just et du Festival Luciole (lycée la Martinière Monplaisir) de s’unir pour mieux développer leurs initiatives novatrices et uniques et les propager dans d’autres lycées ou établissements. De cet idéal est né l’Union du film Jeune qui rassemble différentes associations et manifestations en relation avec le cinéma jeune. Cette Union participe à l’organisation du Festival du film Jeune, qui se trouve de fait aux mains d’étudiants et de lycéens de tous horizons.

De fait, donc, l’Association Lyf étant composée de personnes de tous horizons, nous avons collectivement fait le pari tacite d’organiser une manifestation cinématographique d’un genre nouveau.

Le film jeune comme air frais sur le cinéma lyonnais

En effet, qu’est-il comme intérêt pour la jeunesse que les seuls festivals du cinéma qui lui sont dédiés soient des machines à promouvoir les différentes écoles lyonnaises entre elles, celles-ci se disputant les places du palmarès. Au Lyf, nous jugeons le produit fini, ainsi un lycéen et un étudiant de la Cinéfabrique, ainsi qu’un étudiant de la Factory peuvent être récompensés, en atteste le palmarès de l’édition 2017.

L’acceptation du film jeune comme notion transversale du film lycéen au film étudiant et au film étudiant en filière audiovisuelle est nécessaire et préalable à la création d’une véritable culture cinématographique jeune à Lyon et en France.

Encore une fois, à Lyon notamment comme nous le constatons, mais également en France, même dans un milieu artistique sensé être davantage progressiste, les grandes écoles supérieures de cinéma, qu’elles soient publiques ou privées, concentrent à elles-mêmes le mérite et la récompense quand tant d’âmes jeunes et vives se démènent au lycée ou sur les bancs de la faculté pour faire vivre un cinéma différent, un cinéma hors des cadres habituels, un cinéma outre-académique.

Enfin, un néologisme assumé

Nombreux sont ceux qui tentent de nous mettre dans des cases. Nous ne sommes pas un festival de court-métrages professionnels, ni un festival de court-métrages amateurs. Notre ligne éditoriale se dresse sur la simple base de l’âge de nos candidats : 25 ans ou moins. 25 ans c’est l’âge auquel on n’a plus accès aux réductions étudiantes, c’est aussi l’âge auquel on ne peut plus être membre du Bureau de l’Association Lyf.

Alors oui, nous créons de choses nouvelles, de nouvelles notions, et nous en assumons et en assumerons toujours les conséquences. La création est au cœur de la passion qui nous guide dans cette aventure, et il est donc normal que nous occupions ce créneau qui avait été laissé libre par les acteurs du cinéma lyonnais auparavant.

Il est aussi naturel pour nous d’appeler à la multiplication des initiatives de notre genre. Créez, échangez, développez les initiatives cinématographiques jeunes.

J’invite la jeunesse à créer son propre cinéma au lieu de se laisser dicter des valeurs par le cinéma académique ou professionnel, la création appelant la création, sommes-nous à l’aube d’une nouvelle vague de la jeunesse, nouvelle vague qui sera forcément émancipatrice pour les jeunes comme pour les moins jeunes.

Etre jeune, c’est créer. C’est conserver une fougue, une perspicacité, une vivacité qui n’a pas d’âge. Notre création d’un cinéma jeune n’a pas vocation à en exclure les moins jeunes, mais à mettre les lycéens et les étudiants au devant de la création artistique cinématographique lyonnaise.

Notre démarche n’est pas de faire pousser des ailes imaginaires à un lycéen ou un étudiant réalisateur. Notre démarche est de le responsabiliser dans sa création, en lui permettant de l’offrir à un public plus large.

En définitive, le Festival du film Jeune, l’Union du film Jeune, sont des créations artistiques autant que les films et manifestations qui les composent, et bien mal avisé serait celui ou celle qui chercherait à les placer dans une case pour les analyser.

Car si une telle case devait exister, nous l’aurions créée avant de l’occuper.

J’adresse sincèrement mes amitiés aux lecteurs de ce blog animé avec fougue et velléité par notre cher Lucas, ainsi qu’à tous nos amis, partenaires, sponsors, qui croient en ce rêve du film jeune, et plus particulièrement du film jeune lyonnais.

Pierre Triollier du Brochet

Président du Lyf, du Festival et de l’Union du film Jeune

Festival du Film Jeune de Lyon 2017 – Clôture et flammekueches

Alors que le Festival du Film Jeune de Lyon bat son plein (il reste des projections!), la clôture arrive (déjà) à grands pas… !

Pour fêter tous ensemble la fin de cette édition record (50 films montrés, 9 projections, une conférence et des centaines de spectateurs ravis…!), l’équipe vous propose de se retrouver tous ensemble samedi soir à partir de 19h, après la clôture au Comoedia, au Flam’s (12 Rue Tupin, 69002 Lyon). Pour 5€ seulement (au lieu de 14€), profitez de flammekueches en illimitées (boisson comprise), de bonne humeur et d’une équipe fatigué mais heureuse !
Pour réserver, cliquez ici. Vous pouvez prendre votre place à chaque projection et à la cérémonie de clôture.

N’oubliez pas les projections à venir cette semaine :
→ MERCREDI 27 SEPTEMBRE A 18H, projection « BERBERIAN » (Université Lumière Lyon 2) (Réservation)
→ JEUDI 28 SEPTEMBRE A 18H, projection « HERRMANN » (Immaculée Conception, Villeurbanne) (Réservation)
→ VENDREDI 29 SEPTEMBRE A 18H30, projection « ROBIN WILLIAMS » (Auditorium Malraux) (Réservation)

Et on se retrouve tous samedi matin au Comoedia, à 10h30 pour célébrer le cinéma jeune avec un palmarès riche et haut en couleur ! (cérémonie gratuite et ouverte à tous, réservation conseillée, cliquez ici !)

Lien vers l’événement Facebook du Festival
Lien vers l’événement Facebook de la cérémonie de Clôture (Samedi 30 septembre à 10h30)

Un départ réussi pour le deuxième Festival du Film Jeune de Lyon !

C’était avec une certaine émotion que l’équipe du Festival du Film Jeune de Lyon s’est réunie mercredi soir dans l’amphithéâtre Malraux de l’Université Lyon 3 pour l’ouverture de sa 2e édition.

Ce fut l’occasion pour les partenaires du festival de s’exprimer sur l’importance de défendre le cinéma jeune et ce format si précieux qu’est le court-métrage. Matéo Balestriero, réalisateur de Game of Tongs : the Last Fight, primé l’année passée, est venu avec sa bonne humeur et son énergie animer une soirée forte en émotions. Le président de l’association LYF, organisant le festival, a d’ailleurs rappelé l’histoire de celui-ci: initialement le projet d’une bande de potes… qui commence à prendre de l’ampleur !

Julia Chapot, aussi lauréate de la première édition pour son Video Killed the Radio Star, est ainsi venue présenter émue, en avant-première, son dernier court-métrage, Da Lost Boyz. Sorte de relecture punk de Peter Pan qui n’a pas manqué de réveiller l’auditoire, qui a très justement rendu hommage, dans une salve d’applaudissements, au travail exceptionnel fourni par l’équipe du film (présente dans la salle). Il sera d’ailleurs projeté le 23 septembre à 11h30 au Zola, et nous pouvons vous assurer que le succès y sera au rendez-vous !

Après une heure et demi aussi énergétique, force est de constaté que cette nouvelle édition, particulièrement prometteuse, commence sous de bons auspices. Rendez-vous le 20 septembre pour découvrir les premiers films en compétition du festival. N’oubliez pas que la clôture aura lieu le 30 septembre à 10h30, au Comoedia : elle sera gratuite, et suivie de la projection des films lauréats. Ce serait bête de rater ça !

Site officiel du Festival du Film Jeune de Lyon
Lien vers l’événement Facebook du Festival du Film Jeune

Lien vers l’événement Facebook de la conférence suivie de la projection « Pasolini »