LYF 2018 | C’est parti : cérémonie d’ouverture vendredi 14 !

Moment fort de la scène cinématographique lyonnaise, le Festival du Film Jeune de Lyon revient pour une troisième édition. Vendredi soir, toute l’équipe de l’association LYF vous donne rendez vous à l’amphithéâtre Malraux de l’Université Lyon 3 à 18h30 pour son lancement !

Cette soirée sera l’occasion de découvrir Paul Est La (2017) de Valentina Maurel. Ce film a notamment remporté le premier prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes 2017.

Pour réserver gratuitement votre place – ainsi que pour l’ensemble des projections du festival – rendez vous sur la page suivante :

Réservations

Puis rendez-vous le 29 septembre à 11h au Comoedia pour découvrir le palmarès de cette troisième édition !

Bon festival à tous !

Festival Artlezia : le festival de tous les arts dès le 13 mars !

Le festival Artlezia, créé en 2013, revient cette année avec le même mot d’ordre que lors des précédentes éditions : mélanger la culture, échanger dans tous les langages artistiques possibles. C’est au nom de cette pluridisciplinarité que du 13 au 17 mars, la ville de Lyon battra au rythme des groupes de musiques qui se produiront dans toute la ville – certains gratuitement ! – mais aussi autour du cinéma.

En effet, l’équipe du LYF vous invite chaudement à venir à la soirée Coup de projecteur organisé à l’Aquarium Ciné-Café, vendredi 16 mars à 20h ! Une formidable occasion de découvrir des courts-métrages réalisés par des jeunes talentueux de la région lyonnaise.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter leur page Facebook !

Rencontre avec Bout-à-Bout : « Ce sont des projets qui nous tiennent à cœur »

Alors que dans quelques jours leur campagne de financement s’achève, nous avons rencontré le collectif d’étudiants à La Factory, Bout-à-Bout, qui cherchent à réunir la somme de 30 000€ pour réaliser leurs projets de fin d’études…

Bonjour ! Est-ce que vous pourriez vous présenter, ainsi que nous parler de vos projets de courts-métrages ? 

Evance : Je m’appelle Evance Breteuil, j’ai suivi le cursus réalisation qui se fait en trois ans. En deuxième année j’ai eu l’occasion de réaliser deux courts-métrages : un de cinq minutes et un de dix minutes. C’est mon troisième court-métrage. C’est un western qu’on va tourner dans la Haute-Savoie, dans les montagnes. On suit l’histoire d’un trappeur, Charles Connelly, qui se fait voler ses peaux et qui part en chasse pour retrouver le voleur… Je n’en dirai pas plus ! C’est un court-métrage de quinze minutes, ayant pour vocation d’être un film de fin d’études mais aussi à être montré dans des festivals. Continuer la lecture de « Rencontre avec Bout-à-Bout : « Ce sont des projets qui nous tiennent à cœur » »

L’Atelier – Comment sauver la jeunesse de la colère

Laurent Cantet, c’est un peu le cinéaste d’un film. C’est triste à dire mais c’est vrai : sa consécration avec la Palme d’Or d’Entre les murs en 2008 était un cadeau empoisonné. D’un film sociologique, son cinéma est devenu irrigué de thèmes tels que l’intégration, la jeunesse, son ressenti sur le monde. C’est d’autant plus flagrant dans son nouveau film, L’Atelier, qui malgré ses réussites, peine à faire oublier sa troublante ressemblance par moments.

L’élément le plus flagrant est au cœur même du film et lui donne même son nom. L’Atelier, c’est un atelier d’écriture, un stage pour des jeunes en rupture avec le système éducatif traditionnel et qui n’arrivent pas à trouver du travail. L’atelier est donc une chance d’accomplir quelque chose de marquant (écrire un livre ensemble) alors qu’un des personnage confie qu’il n’aurait jamais pensé publier un roman un jour. Cet atelier fonctionne comme une salle de classe : les jeunes échangent entre eux, leur regard de la société, face à un médiateur, le professeur, ici une romancière (Marina Foïs), ancré dans un tout autre milieu social.

 

L’environnement a ici une place beaucoup plus riche quand dans Entre les murs. En effet, le film se déroule à La Ciotta, ancienne ville industrielle ayant connu des fermetures de chantier massives et subie désormais un chômage très important, notamment chez les jeunes. L’écriture devient ici une échappatoire (« faire de ton quotidien une aventure »), et ses vertus sont longuement abordées dans le film. Et quel quotidien ? Celui de docks en ruine. Comment se construire dans cet environnement ? Difficilement : l’atelier l’illustre. L’image qu’ont ces jeunes de leur propre ville s’avère intéressante, avec cette tension entre nostalgie (il y avait du travail avant, et on en était fier, comme en témoigne ce grand-père) et un pessimisme haineux (se retrouvant concentré dans le personnage de Matthieu Lucci, véritable découverte du film).

Ce pessimisme est le principal sujet du film. Il s’agit d’interroger la radicalisation des comportements d’un individu. Elle passerait ainsi par le désespoir d’une jeunesse désillusionnée, ne trouvant un répit que dans les extrêmes. Ici, le personnage de Matthieu Lucci cultive sa propre colère et fini par être transformé par cet atelier. Le fait d’extérioriser celle-ci (dans un style que Virginie Despentes n’aurait pas renier). Transformé au point de changer ? Non, au point de préférer changer d’air, de lieu, peut être de vie. Sorte d’ouverture sur le monde, la mer illustrant le trouble des personnages, elle est aussi l’échappatoire (il part en bateau). Quand au personnage de Marina Foïs, elle rappelle la figure œdipienne : rien de sexuel là dedans, mais tout de même, il y a un désir indéniable qui parsème le film.

Si L’Atelier n’est pas le chef d’œuvre de Laurent Cantet, ce n’est pas non plus un échec. Il s’agit peut-être simplement d’un amer goût de déjà vu qui s’empare du spectateur connaisseur. Un néophyte trouvera ici une bonne porte d’accès vers son cinéma.

L’Atelier (2017) de Laurent Cantet, avec M. Foïs, M. Lucci. Sortie le 11 octobre 2017.